La confiance en soi est une chose dont on peut en faire l’éducation aux enfants au même titre que d’autres sujets tels que la politesse, respecter la loi, faire attention aux autres.
Si l’on peut apprendre à faire attention aux autres pourquoi ne pas apprendre à faire attention à soi ? Et plus précisément dans ce sens où l’on fait attention à soi en s’occupant de la confiance que l’on a en nous-mêmes ?
En entrant dans le domaine de la psychologie, la notion de confiance en soi a en même temps quitté, ou plutôt est en train de quitter, une morale inspirée de la religion qui valorisait le sacrifice de soi. Le sacrifice de soi au détriment du bien-être des autres.
La psychologie, de façon générale, mettant l’individu, ses sentiments, émotions, contenus psychiques et fantasmes au centre d’une préoccupation, permet à cet individu de s’affranchir de l’exigence du sacrifice de soi.
Le bien-être individuel devient le but de la psychologie qui s’occupe de l’individu ainsi que de l’individu qui entame alors une poursuite du bonheur. Et son bonheur est lié à la confiance qu’il a en lui même. Il semblerait même que l’on ne peut être heureux, ni éprouver un bien-être, sans avoir un sentiment de confiance en soi suffisant.
Une chose devrait être bien précisée : l’absence de confiance en soi peut générer des problèmes importants virant à la pathologie comme par exemple la dépression. Une répétition de blessures narcissiques furent-elles moyennes ou même minimes peut provoquer, à force de répétition, un manque de confiance en soi qui peut dégénérer jusqu’à la dépression.
Le sentiment d’absence de confiance en soi devenant de plus en plus important, il paralyse progressivement la personne et le plonge dans un sentiment de désarroi.
Si rien n’est fait pour casser le lien de cause à effet entre les blessures narcissiques - moqueries, brimades, harcèlements, persécutions - et ce sentiment de désarroi, la personne peut plonger dans la dépression.
Cela dit, une dépression qui découlerait uniquement du sentiment d’absence de confiance en soi n’est pas chose courante. Le plus souvent à l’absence de confiance en soi s’ajoutent des facteurs susceptibles de provoquer une dépression tel que la perte d’objet par exemple.
Le sentiment d’absence de confiance en soi génère plutôt un malaise, un sentiment d’impuissance et la frustration qui en découle, de la honte, de la culpabilité, de la tristesse, des regrets et des remords. Il peut aussi être à l’origine de formations qui sont contraires à celles que nous venons de dénommer à savoir l’arrogance ou la contemplation narcissique.
Le mécanisme de défense utilisé ici est le retournement en son contraire : le sentiment d’infériorité devient sentiment de supériorité..souvent exagéré..
Le syndrome de l’imposteur se nourrit lui aussi du sentiment d’absence de confiance en soi. Le sentiment de tricher tout le temps, de ne jamais être soi-même et de jouer un rôle devant les autres de façon permanente découle d’une absence de confiance en soi.
Une forme plutôt diminuée d’absence de confiance en soi est l’absence de spontanéité. La personne n’étant pas encouragée à s’exprimer librement de par son absence de confiance en elle-même fini par refouler « oublier » qu’il est possible d’être spontanée, de s’exprimer sans trop réfléchir. Elle perd alors sa spontanéité avec tout ce qui peut aller avec.
Nous pourrions dire sans trop nous tromper que l’absence de confiance en soi est liée à et peut générer une palette assez large de problèmes psychologiques. Cela sans dire que la personne peut et sait, plutôt souvent, repérer cette absence de confiance et en soi et même la nommer.
Le lien entre l’absence de confiance en soi et ce spectre de problèmes psychologiques existe du fait que l’absence de confiance en soi affaiblit le moi du sujet, sa personnalité en d’autres termes, et ouvre ainsi la porte à l’expression de problèmes psychologiques assez variés.
