L’absence de confiance en soi consiste essentiellement à se dévaloriser puis à accepter cette dévalorisation, à la considérer comme l’élément essentiel dans notre devenir. Par exemple : « je suis timide en société » se transforme en : « il ne faut plus que j’essaye de plaire en société » ou pire : « je ne serais plus jamais avec d’autres personnes». La personne qui manque de confiance en elle érige des règles qu’elle s’oblige à suivre. La personne qui manque de confiance en elle remarquera, si elle y fait attention, que les reproches qui visent sa personne ne viennent que d’elle et jamais ou presque jamais des autres. Ce qui veut dire que ces reproches - ce en quoi consiste l’absence de confiance en soi - sont quelque chose entre la personne et elle-même, qu’elle font partie de son théâtre intime et privé. Autrement dit il s’agit d’une activité imaginaire c’est à dire détachée, coupée de la réalité.
Est ce en rapport avec l’enfance, est ce que l’absence de confiance en soi vient de l’éducation ? Probablement, mais de deux façons. La première serait que de trop fortes critiques et une absence d’encouragement de l’enfant l’empêcheraient de développer sa confiance en lui même. La seconde serait qu’une trop forte protection de l’enfant le rendrait trop vulnérable aux coups de la vie et son incapacité à y faire face développerais chez lui une absence de confiance en soi. Le travail du psychologue avec la personne qui manque de confiance en soi est multiple.
D’abord, lui donner un support inconditionnel.
Ensuite, l’accompagner dans les expériences de la vie en essayant de modifier les conclusions négatives qu’elle en tire.
Il est important de l’encourager à ne pas se comparer aux autres et surtout pas à un model. Aider la personne à ne se référer qu’à elle-même et à tirer des conclusions que par rapport à ses propres expériences. Sa progression doit se mesurer que par rapport ses propres réussites et échecs.
Aussi, tenter de comprendre les mécanismes en jeu dans la production et le maintient de l’absence de confiance en soi.
Ne pas faire de l’échec une catastrophe et cesser de diminuer les réussites.